César Franck registration of the Sainte-Clotilde Cavaillé-Coll

An in-depth post copied from the Aristide Cavaillé-Coll Facebook page quoting a letter from Pierre Pincemaille on César Franck's style of registration of Cavaillé-Coll organs.  While I cannot take any credit for the letter or its translation, I thought this might be of general interest to the Organteq community as Organteq is modeled off of a Cavaillé-Coll and offers the ability to--at least in part--directly recreate the Sainte-Clotilde organ in question.

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Comment registrer César Franck?

Dans une note écrite dans les années 2000, Pierre Pincemaille explique qu'il tient à respecter la couleur spéciale du Récit de Sainte-Clotilde à l'époque de Franck. Ce clavier limité à 10 jeux, c'est-à-dire un nombre nettement inférieur à la composition des grands Récits symphoniques de Cavaillé-Coll, avaient deux caractéristiques bien connue : la première, liée à son état "incomplet", était d'être dépourvu de jeux de 16 pieds et de jeux de mixtures; la seconde était de posséder deux jeux d'anches - une Trompette et un Hautbois - lesquels, selon les témoignages unanimes de tous ceux (dont Maurice Duruflé) qui ont eu le privilège de les entendre avant les travaux de 1932 par Beuchet étaient d'une finesse et d'une douceur aussi rares qu'exceptionnelles. Sur la plupart des instruments ces caractéristiques nécessitent une adaptation que je conçois, de la manière suivante.

La première registration est celle où Franck confie un solo à l’un des jeux d’anches du Récit (Trompette ou Hautbois) dont la discrétion contraint le compositeur à en enrichir l’intensité par l’adjonction systématique de jeux supplémentaires. Sur la plupart des instruments, cet ajout est non seulement vain mais risque d’empâter le timbre ; ainsi là où Franck indique : Fonds de 8 pieds, Hautbois et Trompette ou Bourdon, Flûte et Hautbois, je n’emploie que la Trompette seule ou le Hautbois seul.

La seconde registration est celle où Franck réunit les jeux de fonds de huit pieds des trois claviers accouplés et où, au Récit, in incorpore invariablement le Hautbois aux trois jeux de fonds existant à Ste-Clotilde. La raison en est simple : les trois jeux en question (Bourdon, Flûte et Hautbois) lui semblant un peu faibles en l’absence d’un Principal, il les étoffe par l’adjonction du Hautbois. Comme celui-ci était très fin, son intensité s’apparentait plus à celle d’une seconde Gambe. Sur la plupart des instruments où le Hautbois est d’une intensité sonore « habituelle », je m’abstiens donc de l’adjoindre à l’ensemble.

La troisième registration est celle où Franck demande l’ensemble des jeux du Récit par l’indication : « Jeux de fonds et jeux d’anches ». Quand on joue sur un instrument où le Récit possède mixtures et seize pieds, il s’agit bien de se rapprocher de la sonorité voulue. Je renonce donc aux mixtures dont l’emploi constituerait une faute de style par excès d’acuité sonore. Quant aux seize pieds, l’écriture harmonique exploitant largement la tessiture médiane du clavier il convient de les éviter pour ne pas alourdir la trame sonore, sauf dans les passages joués sur le tutti général de l’instrument (péroraisons fortissimo de la Pièce Héroïque, Premier et Troisième Chorals) où les mains ne reviendront plus sur le seul clavier de Récit à la couleur si particulière. »

How to register César Franck?

In a note written in the year 2000, Pierre Pincemaille (1956-2018) explained that he wanted to respect the special colour of the Récit de Sainte-Clotilde in Franck's time. This keyboard, limited to 10 stops, i.e. a number considerably lower than that of Cavaillé-Coll's great symphonic Recitals, had two well-known characteristics: the first, linked to its "incomplete" state, was that it had no 16-foot stops and no mixtures stops; the second was that it had two reed stops - a Trumpet and an Oboe - which, according to the unanimous testimony of all those (including Maurice Duruflé) who had the privilege of hearing them before the 1932 work by Beuchet, were of a finesse and sweetness as rare as they were exceptional. On most of the instruments these characteristics require adaptation which I see as follows.
The first registration is the one where Franck entrusts a solo to one of the reed stops of the Recit (Trumpet or Oboe) whose discretion forces the composer to enrich the intensity by the systematic addition of extra stops. On most instruments, this addition is not only futile but also risks impasting the timbre; thus, where Franck indicates: Fonds de 8 pieds, Hautbois et Trompette or Bourdon, Flûte et Hautbois, I use only the Trumpet or the Hautbois alone.

The second registration is the one in which Franck combines the eight-foot stops of the three coupled keyboards and in which, in the Recit, he invariably incorporates the Oboe into the three stops existing at St Clotilde. The reason for this is simple: the three stops in question (Bourdon, Flute and Oboe) seemed to him to be a little weak in the absence of a Principal, so he fleshed them out by adding the Oboe. As the oboe was very fine, its intensity was more akin to that of a second gamba. On most of the instruments where the oboe is of a 'usual' sound intensity, I therefore refrain from adding it to the ensemble.

The third registration is the one in which Franck asks for all the stops of the Recit with the indication: "Jeux de fond et jeux d'anches". When one plays on an instrument where the Récit has mixtures and sixteen feet, it is a question of getting close to the desired sonority. I therefore renounce the use of mixtures, which would constitute a stylistic error due to excessive sonic acuity. As for the sixteen feet, since the harmonic writing largely exploits the middle range of the keyboard, it is advisable to avoid them so as not to weigh down the sound framework, except in the passages played on the general tutti of the instrument (fortissimo perorations of the Pièce Héroïque, the First and Third Chorals) where the hands will no longer return to the Recit keyboard alone, which has such a particular colour.